Creativity is a great disability
Un jour à Londres, en me regardant travailler, un chef de projet m’a dit « Creativity is a great Disability » (La créativité est un bel handicap).
J’ai trouvé ça sympa et je me suis questionnée sur le sens de cette phrase et sur ce qui nous rend créatif.
Ne faut-il pas être fou pour se remettre constamment en question? Ou est-ce de toujours se remettre en question qui pourrait nous rendre fou?
Créer des concepts innovants, qui n’existent pas encore, n’est-ce pas vivre sans cesse dans un autre monde ? Vivre dans un autre monde, n’est-ce pas ce qu’on reproche aux « fous »?
“Il n’y a qu’une seule différence entre le fou et moi : je ne suis pas fou. — Salvador Dali
Certains scientifiques cherchent le lien réel entre la créativité et la maladie mentale.
Il y a une notion romantique selon laquelle la maladie mentale et la créativité sont liées qui est tellement importante dans la conscience publique qu’elle est rarement contestée.
Mais la maladie mentale n’est ni nécessaire ni suffisante pour la créativité.
Je préfère parler de folie douce, de personnes à l’imaginaire galopant, d’individus qui n’ont pas peur de l’originalité et qui cultivent leur grain de folie volontairement.
Et si à l’inverse, on faisait de tous nos handicaps des atouts? Avoir un handicap nous pousse à être créatif et à trouver des moyens de le contourner. Et être créatif c’est rendre la vie meilleure tous les jours… C’est avoir des rêves tout le temps dans la tête.
Alors, oui, on peut crier haut et fort « Creativity is a great Disability » !